Élever ses enfants dans le respect de l’environnement : perspectives d’une maman qui travaille dans la foresterie urbaine
Je suis une rassembleuse. Je m’intéresse aux liens entre les choses, aux relations entre les gens, à leurs histoires, à leurs idées et à leurs expériences de vie.
Durant ma carrière, j’ai eu le privilège de travailler avec des alliés non traditionnels en vue de créer de meilleurs espaces verts urbains, plus équitables et inspirés. J’ai rencontré des personnes extraordinaires qui ont remarquablement œuvré à cultiver un environnement florissant pour la population. Aujourd’hui moi-même maman, je réalise que les femmes deviennent extrêmement plus vulnérables et tout autant résilientes lorsqu’elles ont des enfants.
Parmi les associations culturelles, historiques et linguistiques liées à la maternité, l’une des images les plus évidentes est celle de Mère Nature, un concept et une norme culturelle reconnus dans le monde entier. Dans la représentation dominante socialement acceptée, la maternité est nourricière et dévouée. En réalité, il existe un décalage avec la façon dont les femmes sont perçues, et souvent jugées, pour leurs décisions. Cela peut concerner le fait de devenir mère (biologiquement ou d’une autre manière), le fait de ne pas vouloir d’enfants ou à peu près tout autre aspect de la parentalité.
Mes expériences vécues
En tant que Canadienne de première génération d’origine arménienne, tout au long de mon enfance, les concepts les plus importants de foyer et de sécurité étaient associés aux éléments suivants : le patrimoine et la langue, le contact avec plusieurs cultures et géographies et le soutien que mes parents m’ont offert en tant que fondement pour explorer diverses expériences. C’est pourquoi dans ma vie professionnelle, l’équité a toujours été le fil conducteur pendant près de 20 ans.
En tant que mère travaillant dans le domaine de l’environnement récemment de retour de congé de maternité, ma perspective sur le travail dans le milieu de la foresterie urbaine a changé. J’éprouve un sentiment d’urgence plus fort (avec une fraction du temps!) à faire preuve de davantage d’intention et de proactivité concernant nos espaces et nos lieux naturels. Selon moi, le plus intéressant dans ce parcours, c’est d’explorer des stratégies pour limiter l’éco-anxiété et élever des enfants plus résilients et respectueux de l’environnement.
Entretenir des routines dans la nature et à la maison
Éduquer et accompagner mes enfants vers cet état d’esprit en passant du temps dans la nature est une priorité. Nous marchons souvent dans des parcs et nous explorons le paysage en collectant, puis en laissant sur place, des fleurs, de l’herbe, des feuilles, des pommes de pin et des bâtons! Des bâtons, encore des bâtons, toujours des bâtons! Nous examinons les galeries d’insectes qui longent les troncs tombés à terre et les débris de bois qui recouvrent le sol des forêts, nous arpentons les collines que leurs petites jambes peuvent affronter, et nous dansons sous la pluie en cherchant des vers de terre. Nous parlons des noms des arbres et nous inventons des histoires sur leur vie et tout ce dont ils ont été témoins.
Ensemble, nous partageons des valeurs environnementales et nous intégrons la conscience de l’environnement à notre maison grâce à des projets artistiques, des jeux et les livres que nous sélectionnons pour nos bibliothèques. Je suis curieuse d’entendre les expériences d’autres mamans et leurs conseils pour sensibiliser les enfants à l’environnement de façon ludique.
Appliquer les croyances sur les forêts urbaines à la parentalité
Voilà quelques-unes de mes expériences après mon retour au travail avec deux enfants en bas âge pour tenter de faire face aux défis de ce nouveau monde. Alors que j’intègre à ma parentalité les concepts de philosophies, influences et croyances multiculturelles et plurigénérationnelles sur les forêts urbaines et les espaces verts, j’ai particulièrement envie d’en apprendre davantage et d’échanger sur les espaces sûrs (peurs et inhibitions), les espaces sacrés (mythologie et symbolisme), les espaces créatifs (interventions artistiques) et les espaces sauvages (préjugés et appartenance).
J’espère réussir à instiller chez mes enfants l’amour de l’apprentissage comme mes parents l’ont fait pour moi, et les accompagner pour trouver leur bonheur et créer des liens avec la nature.
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