Les arbres : nos alliés naturels pour vivre plus longtemps, plus heureux et en meilleure santé
Ces dernières années, s’évader dans la nature est devenu un réconfort pour beaucoup d’entre nous. S’éloigner du chaos de la vie quotidienne pour apaiser notre esprit et être présente dans le moment, que ce soit pour regarder les feuilles danser dans le vent, ressentir la fraîcheur d’une brise ou la chaleur du soleil sur notre visage.
Les arbres sont bénéfiques à notre bien-être mental
Instinctivement, nous savons tous que le fait d’être près des arbres et des forêts nous permet de nous sentir mieux, plus calmes, moins stressés, mais savons-nous pourquoi ?
L’idée d’être dans la forêt ou de pratiquer les bains de forêt, ou shinrin-yoku, selon le terme initialement créé au Japon, est une pratique qui consiste à marcher lentement à travers une forêt et à en faire l’expérience à travers tous les sens. Cela peut sembler d’une simplicité désarmante, et ça l’est, bien que les bienfaits qu’on en retire soient immenses. Les avantages associés au temps passé près des arbres et dans les forêts sont indiscutables, comme le montrent de plus en plus de recherches.
En matière d’anxiété et de dépression, il a été démontré que ceux qui marchent 15 minutes dans une forêt ressentent moins de symptômes (et plus d’énergie!) que ceux qui marchent dans un paysage urbain. On a également prouvé que passer du temps en forêt augmentait la capacité à se remettre du stress.
Si l’on observe les niveaux de cortisol et d’adrénaline, ces fameux indicateurs de stress, on se rend compte qu’ils diminuent également en passant du temps en forêt! Marcher dans un environnement forestier plutôt qu’en milieu urbain peut diminuer les niveaux de cortisol. Étant donné que le stress affaiblit également notre système immunitaire, les bienfaits de réduction du stress grâce aux forêts sont d’autant plus importants et nous en avons tous besoin en ce moment.
Les arbres sont bénéfiques à notre santé physique
L’exposition aux forêts stimule par ailleurs notre système immunitaire. Lorsque nous respirons l’air de la forêt, c’est comme si nous participions à une séance d’aromathérapie naturelle. Les arbres libèrent des composés chimiques dans l’air appelés phytoncides qu’ils utilisent pour se protéger des insectes. Lorsque nous respirons ces phytoncides, notre corps répond en augmentant le nombre et l’activité d’un type de globule blanc spécifique : les cellules tueuses naturelles (ou cellules NK). Ces cellules peuvent tuer d’autres cellules infectées par une tumeur ou un virus présents dans notre corps. Il a été démontré qu’après un séjour de bain de forêt de seulement trois jours et deux nuits, les participants présentaient une augmentation de l’activité des cellules NK pendant plus de 30 jours après leur retour!
Ce qui est encore plus pertinent à l’heure actuelle, c’est la manière dont les forêts peuvent véritablement améliorer notre fonction respiratoire. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la pollution de l’air tue aujourd’hui plus de sept millions de personnes chaque année. Alors qu’on a observé un lien entre les personnes vivant dans des régions polluées et des taux de mortalité liés à la COVID-19 plus élevés, veiller à ce que nos milieux urbains contiennent suffisamment d’arbres afin de purifier notre air n’a jamais été plus important.
Cette relation étroite entre les arbres et notre santé physique est apparue aux États-Unis entre 1990 et 2007, lorsque 15 états ont effectué un suivi des taux de maladie alors que l’agrile du frêne, après avoir décimé plus d’un million d’arbres, a été associé à plus de 6 000 morts humaines liées à une maladie du système respiratoire et plus de 15 000 décès associés à une maladie cardiaque. En termes d’impacts sur la santé humaine, les arbres se sont également révélés bien plus importants dans les zones urbaines que dans les zones rurales en raison de leur proximité avec la population et des bienfaits qu’ils apportent en éliminant la pollution de l’air par l’interception physique de matière particulaire et l’absorption des gaz grâce à leurs feuilles.
Faites-vous prescrire de la forêt
Vous vous demandez peut-être maintenant : si les arbres sont si bons pour moi, combien de temps devrais-je passer en forêt ou parmi les arbres? Si cela ne tenait qu’à moi, je citerais Henry David Thoreau : « Je suis d’avis que je ne peux conserver ma santé et mes esprits à moins de ne passer au minimum quatre heures par jour et le plus souvent davantage à flâner à travers les bois, les collines et les champs, totalement dégagé de toute préoccupation matérielle. »
Comme la majorité d’entre nous ne peuvent généralement pas se libérer quatre heures d’affilée régulièrement, il a été établi qu’un « comprimé de nature » correspondant à une dose de 20 à 30 minutes minimum au moins trois fois par semaine dans un endroit où vous ressentez une connexion avec la nature est bénéfique.
Pour toutes ces raisons et d’autres encore, nous vous recommandons d’essayer d’interagir quotidiennement avec nos amis les arbres, que ce soit en regardant par la fenêtre, lors de vos trajets domicile-travail ou en visitant votre parc urbain préféré. Et n’oubliez pas de les remercier chaque jour pour tout ce qu’ils font pour nous.
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