Ce partenariat qui vise à planter un million d’arbres dans les Territoires du Nord-Ouest contribue à restaurer les habitats pour la faune, à renforcer l’autonomie du peuple Tłı̨chǫ et à lutter contre les effets dévastateurs des changements climatiques.

Les Tłı̨chǫ vivent en harmonie avec la forêt boréale depuis des temps immémoriaux. Le territoire est un élément central de leur mode de vie : il leur apporte des ressources, des traditions culturelles et un lien avec l’environnement.

Les récents feux de forêt liés au réchauffement climatique ont dévasté de larges pans de la forêt boréale. Pendant l’été 2023, la région a connu des incendies sans précédent, qui ont brûlé des zones 10 fois plus vastes que la moyenne et ont laissé de profondes cicatrices sur le territoire et ses écosystèmes.

En réponse, le gouvernement Tłı̨chǫ s’est associé à Arbres Canada et à Let’s Plant Trees pour planter un million d’arbres, avec l’appui financier de L’Oréal Canada, de philanthropes privés anonymes, de Grapes for Humanity Canada et du programme 2 milliards d’arbres du gouvernement fédéral.

Ce projet s’inscrit dans la philosophie Tłı̨chǫ selon laquelle on est « forts comme deux personnes » en combinant les connaissances traditionnelles et l’expertise scientifique pour restaurer les écosystèmes et créer un avenir durable.

Des graines aux forêts

En octobre 2023, des membres de la communauté Tłı̨chǫ ont collecté des millions de graines dans la forêt environnante. Ces graines poussent aujourd’hui dans une pépinière en Saskatchewan, où elles sont soigneusement transformées en semis. La plantation débutera en 2025 et se concentrera sur les zones considérées comme des habitats hautement prioritaires.

En utilisant des graines de la région, on s’assure que les nouveaux arbres seront adaptés à l’environnement local, ce qui augmentera leurs chances de survie et de réussite.

(1) Carte Web du gouvernement Tłı̨chǫ (avec l’aimable autorisation du gouvernement Tłı̨chǫ)

(2) Terres Tłı̨chǫ (avec l’aimable autorisation de Artless Collective)

Objectifs du projet

Restaurer l’habitat faunique
Les feux de forêt ont laissé de vastes pans de la forêt boréale stériles en détruisant les habitats délicats grâce auxquels de nombreuses espèces survivaient. Ce projet met surtout l’accent sur les besoins des espèces menacées, comme le caribou boréal, dont la survie est directement liée à la santé de la forêt. En plantant un million d’arbres indigènes, l’initiative crée des habitats essentiels qui apportent un abri, de la nourriture et des couloirs de migration à la faune. Ces zones restaurées favoriseront la biodiversité, en s’assurant que l’écosystème boréal est capable de subvenir aux besoins de la multitude d’êtres vivants qui le peuplent pour les générations à venir.

Encourager le leadership communautaire
Les Tłı̨chǫ ont un lien profond avec leur territoire. Ce projet s’appuie sur cette relation en leur donnant la priorité à chaque étape. De la collecte des graines à la plantation des semis, les citoyennes et les citoyens Tłı̨chǫ ne se contentent pas de participer; elles et ils jouent un rôle de leaders pour façonner l’avenir de leur environnement. Cette approche valorise les communautés locales en honorant le savoir traditionnel, en créant des emplois et en insufflant un sentiment de fierté et d’appropriation du processus de restauration. C’est un investissement dans l’humain autant que dans la terre.

Rebâtir les écosystèmes
La forêt boréale est une pierre angulaire de la vie dans les Territoires du Nord-Ouest, mais sa régénération nécessite de porter une attention particulière à l’équilibre écologique. En réintroduisant des espèces indigènes comme l’épinette noire et le bouleau à papier, ce projet restaure la diversité naturelle perdue dans les feux de forêt. Ces arbres jouent un rôle vital dans la stabilisation du sol, améliorent la rétention de l’eau et créent les fondements permettant à d’autres espèces végétales et animales de s’épanouir. Le résultat? Un écosystème résilient qui non seulement est capable de se remettre des conséquences des feux, mais aussi de s’adapter aux futurs défis posés par les changements climatiques.

Les arbres que nous plantons

Arbre résilient à la grande capacité d’adaptation, le bouleau à papier peut pousser dans des sols variés et supporte divers degrés d’humidité. En plus d’être souvent utilisé pour l’aménagement paysager, c’est aussi une ressource vitale pour la faune. Ses bourgeons, ses feuilles et ses graines sont une source essentielle de nourriture pour les oiseaux et les petits animaux. Il favorise ainsi la biodiversité dans les écosystèmes du Nord. Dans les Territoires du Nord-Ouest, en particulier dans des localités comme Behchokǫ̀, le bouleau à papier joue un rôle primordial comme outil de lutte contre les feux. Lorsqu’il est planté de façon stratégique, il réduit l’accumulation de matières inflammables sur le sol forestier car il perd ses feuilles annuellement, ce qui contribue à diminuer le risque de feu. Les arbres à feuilles caduques retiennent généralement plus d’humidité, ce qui les rend moins susceptibles de prendre feu par rapport à d’autres types d’arbres. Cet aspect est particulièrement important dans des régions comme celles de Behchokǫ̀ et de Yellowknife, qui ont connu des feux dévastateurs ces dernières années. En incorporant des bouleaux à papier dans les plantations, les localités peuvent créer des lignes coupe-feu naturelles pour ralentir la propagation des incendies et protéger la population et les propriétés.

 

White birch tree, photo courtesy of The Tree Atlas, Government of Ontario

Image : Bouleau à papier (avec l’aimable autorisation de l’Atlas des arbres du gouvernement de l’Ontario)

L’épinette noire est une espèce remarquable qu’on trouve partout au Canada, ce qui en fait un élément essentiel de l’écosystème nordique. Son volumineux système racinaire contribue à stabiliser le sol et à limiter l’érosion. Cet arbre s’adapte aussi très facilement à des sols pauvres, acides ou saturés d’eau, ce qui en fait une espèce pionnière capable de pousser dans des conditions difficiles là où d’autres arbres n’y parviendraient pas. L’épinette noire joue par conséquent un rôle critique dans la formation du sol et dans le cycle des nutriments, enrichissant la terre au fil du temps. Sa capacité à s’épanouir dans les climats froids du Nord en fait également une espèce clé pour garantir la santé et la stabilité des forêts boréales, qui sont essentielles à l’équilibre écologique de la planète. Cet arbre robuste est non seulement un symbole de résilience dans les climats rudes, mais aussi une pierre angulaire de la biodiversité. L’épinette noire fournit une source essentielle de nourriture et un habitat pour une foule d’animaux, des petits mammifères aux oiseaux, qui se régalent de ses graines. Plusieurs espèces se nourrissent de son feuillage, tandis que ses branches denses offrent de l’ombre rafraîchissante durant les chaleurs d’été. De plus, les oiseaux chanteurs comme la fauvette y trouvent un endroit sûr où nicher. En plantant des épinettes noires, nous soutenons ces écosystèmes interconnectés, nous encourageons la biodiversité et nous contribuons à soutenir la faune qui dépend de cet arbre iconique.

 

Image: Épinette noire (avec l’aimable autorisation de l’Atlas des arbres du gouvernement de l’Ontario)

L’épinette blanche est un arbre polyvalent et résilient qui pousse bien dans les climats nordiques, y compris dans le Grand Nord et même le long de la limite forestière de l’Arctique dans les Territoires du Nord-Ouest du Canada. Cette espèce résistante peut s’adapter à divers degrés d’humidité, types de sol et conditions d’ombrage, ce qui en fait une pierre angulaire des écosystèmes nordiques. Au-delà de sa capacité d’adaptation, l’épinette blanche joue un rôle crucial pour soutenir la faune, en fournissant de la nourriture (écorce, branches, bourgeons et graines) à un large éventail d’espèces, petites et grandes. Dans les Territoires du Nord-Ouest, l’épinette blanche est particulièrement importante pour stabiliser le sol dans les environnements nordiques fragiles, lutter contre l’érosion et contribuer au cycle des nutriments dans les sols pauvres en nutriments. Sa présence contribue à la santé des forêts boréales, qui sont essentielles à la séquestration du carbone et à la lutte contre les changements climatiques. Les épinettes blanches peuvent vivre pendant 1 000 ans.

 

Image: Épinette blanche (avec l’aimable autorisation de l’Atlas des arbres du gouvernement de l’Ontario)

Le mélèze laricin est un arbre unique et robuste qu’on trouve dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada. Il se plaît particulièrement dans les régions nordiques. Doté d’une grande capacité d’adaptation, il tolère de nombreux degrés d’humidité et types de sol, bien qu’il préfère les sites humides et qu’il doive être en plein soleil pour pousser. Il apporte un habitat précieux et de l’ombre, encourageant ainsi la biodiversité dans les écosystèmes nordiques. Le mélèze laricin offre également des bienfaits importants à la terre elle-même : ses racines contribuent à stabiliser le sol dans les zones humides et marécageuses, ce qui permet de réduire l’érosion et d’améliorer la qualité de l’eau. Cela en fait une excellente espèce pour restaurer les paysages dégradés. En tant que conifère, il joue un rôle dans les plantations résistant aux feux. Aux côtés des autres espèces, il permet d’améliorer l’habitat du caribou boréal et d’accélérer la restauration du territoire.

 

Image: Mélèze laricin (avec l’aimable autorisation de l’Atlas des arbres du gouvernement de l’Ontario)

Un premier lot de 750 000 plants sera planté cette année, suivi d’un deuxième lot de 250 000 autres qui seront plantés autour de la communauté de Behchokǫ̀ dans le cadre d’une initiative FireSmart.

Joe Mackenzie (gauche), aîné Tłı̨chǫ et David Tonken, directeur de Let’s Plant Trees. Photo : Randall Van Wagner, Arbres Canada.

Un engagement pour la terre

 

« Nous nous engageons à soutenir nos terres, nos cours d’eau et notre faune aussi longtemps que ce territoire existe. Ce projet nous aide à restaurer ce qui a été perdu et garantit un avenir meilleur pour toutes et tous. »

– Grand chef Jackson Lafferty

 

« Cette initiative va au-delà des arbres. Il s’agit de soutenir les Tłı̨chǫ et leurs efforts pour prendre soin de leur territoire, tout en répondant au besoin urgent de restaurer les habitats et de lutter contre les changements climatiques. »

– Randall Van Wagner, responsable, Programme national de verdissement

L’équipe de collecte des graines célèbre le travail accompli (octobre 2023). Photo : Randall Van Wagner, Arbres Canada.

Aidez-nous à atteindre notre objectif de 5,1 millions de dollars

4,1 millions

Un effort commun pour une forêt florissante

Ce projet est rendu possible par la collaboration des partenaires ci-dessous. Ensemble, nous nous assurons que la forêt boréale continue de s’épanouir pour les prochaines générations.

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Regrowth - Article de CBC News

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EN SAVOIR PLUS SUR LE PROGRAMME

Programme national de verdissement d’Arbres Canada