La recherche en foresterie urbaine : Besoins identifiés au Canada

Tree Canada
Dr. Adrina C. Bardekjian, MFC, PhD, Urban Forestry, Program Manager
Dre Adrina C. Bardekjian, MFC, Ph.D., Gestionnaire des programmes forestiers urbains et du développement de la recherche

Dans le cadre de mon travail pour Arbres Canada, où je dirige la Stratégie canadienne sur la forêt urbaine (SCFU), nos efforts actuels au sein du groupe de travail sur la recherche comprennent la formation de partenariats avec des organismes nationaux pour divers projets afin de traiter de questions de foresterie urbaine. Arbres Canada met l’accent sur la foresterie urbaine au niveau national et le Réseau canadien de la forêt urbaine ainsi que la SCFU sont des programmes qui permettent d’opérationnaliser plusieurs des besoins identifiés. J’ai récemment reçu plusieurs questions sur les besoins de recherche au Canada.

Bien que l’on puisse trouver des sources d’information en ligne sur ce sujet, j’aimerais profiter de cette occasion pour partager des résultats d’un sondage que nous avons réalisé. En 2015, Arbres Canada a effectué une évaluation des besoins nationaux en matière de foresterie urbaine pour les municipalités canadiennes (Bardekjian, Rosen et Kenney, 2015). En plus de recueillir de l’information sur les budgets et les plans, l’évaluation a examiné les points suivants :

  • Niveau d’importance placé sur les partenariats externes (42 % des répondants ont indiqué que leurs partenariats comprenaient d’autres paliers du gouvernement)
  • Méthodes utilisées pour faire participer les citoyens dans la foresterie urbaine (62 % des répondants ont indiqué que les événements de plantation d’arbres étaient la démarche qu’ils privilégiaient)
  • Pressions et obstacles affectant les forêts urbaines (développement urbain – 35 %; manque de planification – 23 %)
  • Besoins de recherche (sciences appliquées et sciences sociales)

En ce qui concerne les besoins de recherche, les trois principaux besoins de recherche identifiés en sciences appliquées étaient : développer de meilleures conditions du sol urbain, améliorer la résilience aux parasites et aux maladies, mieux identifier les essences d’arbres urbains relativement à l’adaptation au climat. Les trois principaux besoins de recherche identifiés en sciences sociales étaient : étudier les perspectives communautaires, étudier les espaces verts servant à plusieurs fins, analyser et promouvoir les bienfaits des arbres pour la santé publique.

Les résultats ont révélé que pour répondre efficacement aux besoins identifiés, une meilleure communication est nécessaire pour partager les connaissances tout comme une meilleure collaboration entre les établissements de recherche, les municipalités et les collectivités pour les sensibiliser davantage aux enquêtes sociales qui peuvent influer sur l’intendance communautaire. Donc le fait de traiter des besoins de recherche identifiés peut améliorer le rapport entre la recherche et la pratique (Bardekjian, Rosen et Kenney, 2015).

Plus récemment, dans le cadre d’une série de cyberconférences organisées en novembre 2016 en collaboration avec l’Institut forestier du Canada, M. Jacques Larouche de l’Université Laval a présenté certains des résultats de son sondage national de recherche effectué dans le cadre de sa thèse de maîtrise (Larouche, 2016). Un document de synthèse sera bientôt affiché sur la liste de diffusion listserv du RCFU.

Le groupe de travail sur la recherche, qui fait partie de la Stratégie canadienne sur la forêt urbaine, a pour but de combler ces besoins de recherche des municipalités avec l’aide de chercheurs et d’universitaires. Voici des exemples de groupes/laboratoires de recherche dans des universités canadiennes :

Avec les nombreux groupes de recherche qui deviennent mieux établis et les besoins de recherche en foresterie urbaine qui se développent en même temps que le désir de faire partie de ce mouvement, comment pouvons-nous nous organiser pour mieux collaborer?

Arbres Canada a fait beaucoup de progrès dans les derniers trois ans avec la Stratégie canadienne sur la forêt urbaine et cette stratégie sera révisée en 2017 pour le mandat de 2018-2023. Dans le cadre de cette révision, Arbres Canada examine l’idée de former une coalition nationale de particuliers et de groupes à un niveau plus formel pour mieux défendre les intérêts des forêts urbaines à l’échelle nationale.

Le Réseau canadien de la forêt urbaine constitue un des systèmes et des outils qui sont présentement perfectionnés pour aider à produire et à partager des connaissances avec toutes les collectivités canadiennes. De plus, la Conférence canadienne sur la forêt urbaine (CCFU) favorise le dialogue sur divers sujets – la prochaine conférence se déroulera à Vancouver (Colombie-Britannique) en 2018.

Partager  

Retour à tous les articles