Vancouver urban trees

Recueil des meilleures pratiques de gestion des forêts urbaines

Chapitre 1. Définition des forêts urbaines


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Définition des forêts urbaines

Lorsqu’on imagine une « forêt urbaine », à quoi pense-t-on? À des arbres dans des contenants placés sur des trottoirs? À des forêts de ravins? À des arrière-cours bordées d’arbres? En 1974, Jorgensen a défini la foresterie urbaine comme « un secteur spécialisé des sciences forestières dont l’objectif est la culture et la gestion des arbres en vue d’assurer leur contribution actuelle et future au bien-être physiologique, social et économique de la société urbaine. Sont inclus dans cette contribution, les bienfaits environnementaux, les activités récréatives et l’utilité publique des arbres ».

Deneke (1993) va plus loin dans la définition : « La foresterie urbaine est la planification, la plantation, la protection, l’entretien et le soin durables des arbres, des forêts, des espaces verts et des ressources connexes dans les villes et collectivités ainsi qu’en périphérie de celles-ci pour fournir aux gens des bienfaits associés à l’économie, à l’environnement, à la société et à la santé publique. Cette définition comprend la préservation des arbres et du couvert forestier alors que les populations s’étendent dans les zones rurales environnantes et la remise en valeur de secteurs vitaux du milieu urbain après les travaux de construction. L’expansion de l’interface entre les zones urbaines et rurales pose des inquiétudes en matière de santé et de sécurité de l’environnement et du public, mais elle offre également des possibilités de former des liens éducatifs et environnementaux entre les résidents urbains et la nature. De plus, la foresterie urbaine communautaire comprend la promotion de la participation et de l’appui des citoyens en vue d’investir dans des programmes permanents et à long terme de plantation, de protection et de soin des arbres ».

Au cours des années, plusieurs autres définitions ont été proposées mais elles reconnaissent toutes que la forêt urbaine ne s’arrête pas aux limites de la ville. La foresterie urbaine vise la gestion des arbres ainsi que de ses composantes biotiques et abiotiques connexes dans les petites collectivités et les zones interstitielles qui les séparent. Si la « foresterie » est traditionnellement perçue comme la production durable de produits forestiers et de services écologiques dans un milieu sauvage, la « foresterie urbaine » met l’accent sur la prestation d’une vaste gamme de services économiques, environnementaux et sociaux à la société urbaine.

D’après la Stratégie canadienne sur la forêt urbaine (SCFU) 2019-2024, les forêts urbaines désignent « les arbres, les forêts, les espaces verts et les éléments abiotiques, biotiques et culturels connexes qui se trouvent dans les zones allant du noyau urbain à la limite périurbaine ». La SCFU définit la foresterie urbaine comme « la planification, la plantation, la protection, l’entretien, la gestion et le soin durables des arbres, des forêts, des espaces verts et des ressources connexes dans les villes et collectivités ainsi qu’en périphérie de celles-ci pour fournir aux gens des bienfaits associés à l’économie, à l’environnement, à la société et à la santé publique. Les forêts urbaines désignent les arbres, les forêts, les espaces verts et les éléments abiotiques, biotiques et culturels connexes qui se trouvent dans les zones allant du noyau urbain à la limite périurbaine ». Cette définition de la foresterie urbaine comprend « les techniques associées à la préservation des arbres dans le contexte de la densification, le couvert forestier alors que les populations s’étendent vers les zones rurales environnantes et le verdissement de secteurs vitaux du milieu urbain suite au développement et à l’urbanisation ».

Comme le fait remarquer la SCFU, à l’heure où « les frontières géographiques et sociales entre zones urbaines et rurales deviennent de moins en moins marquées, l’urbanisation soulève des inquiétudes en matière d’environnement, mais aussi de santé et de sécurité publique, créant ainsi le besoin de former des liens éducatifs et environnementaux entre les habitants des villes et la nature. À la croisée de plusieurs disciplines, la foresterie urbaine arbore de multiples facettes et implique de nombreux acteurs au niveau de la recherche, des politiques, des pratiques et de l’engagement communautaire. Elle comprend le développement de l’implication et de l’appui des citoyens en vue d’investir dans des programmes permanents et à long terme de plantation, de protection et de soin des arbres ».

Ressources bibliographiques :

Arbres Canada. (n.d.). Stratégie canadienne sur la forêt urbaine 2019-2024 (en français) Repéré à https://arbrescanada.ca/wp-content/uploads/2018/10/TC-CUFS-2019-2024-Fr-1.pdf

Borelli, S. et.al. (2018). Les forêts urbaines dans le contexte mondial. Unsylva, Vol.69, 3-10. FAO. (en français) Repéré à : https://www.fao.org/3/i8707fr/I8707FR.pdf

Deneke, F. (1993). Urban Forestry in North America: Towards a Global Ecosystem Perspective. p. 4-8. Dans Blouin, G. et Comeau, R. (éditeurs). Compte rendu de la 1re Conférence canadienne sur la forêt urbaine, du 30 mai au 2 juin 1993. Winnipeg (MB). 151 p.

Jorgensen, E. (1974). Towards an urban forestry concept. Compte rendu de la 10e Conférence forestière du Commonwealth. Ottawa, Canada. Service des forêts.

Larouche, J. (2016). Foresterie urbaine : recensement mondial des publications, situation actuelle et besoins de recherche des municipalités canadiennes. Maîtrise en science forestières, Université Laval. (en français)
Repéré à : https://corpus.ulaval.ca/jspui/bitstream/20.500.11794/26951/1/32749.pdf

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