Vancouver urban trees

Recueil des meilleures pratiques de gestion des forêts urbaines

Chapitre 2. Bref historique des forêts urbaines canadiennes


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Bref historique des forêts urbaines canadiennes

L’histoire du Canada et celle de ses forêts sont étroitement liées – de l’utilisation des forêts par les Premières Nations, la colonisation par les Européens, la coupe des pins blancs pour la marine britannique, l’expansion du défrichage dans les années 1800 jusqu’à la naissance du mouvement écologique au tournant du siècle dernier. C’est au cours de cette dernière période que la foresterie urbaine a vu le jour.

L’aménagement des principaux réseaux de parcs au Canada comprenait souvent des éléments forestiers :

  • le parc Stanley à Vancouver (créé en 1888);
  • High Park à Toronto (1873);
  • le parc Mont-Royal à Montréal (1876);
  • et le parc Point Pleasant à Halifax (1866).

Ils intégraient tous des aspects importants des régions forestières côtière, décidue, des Grands Lacs et du Saint-Laurent, et acadienne. Toutefois, à part des projets de plantation en bordure des routes et une « protection » des plus rudimentaires des forêts naturelles dans le cadre du scénario d’un Canada suburbanisé, aucun effort réel visant à élaborer des programmes de foresterie urbaine au Canada n’a été déployé jusque dans les années 1960, lorsque la maladie hollandaise de l’orme fit son apparition. La présence d’agents pathogènes envahissants et de plantations monoculturales s’est traduite par des milliers de kilomètres en bordure de route dénudés par cette maladie. Ceci a entraîné une série d’événements en faveur de la foresterie urbaine, y compris :

  • la création de l’expression « forêt urbaine » par le professeur Erik Jorgensen et d’un programme de foresterie urbaine à l’université de Toronto dans les années 1970;
  • l’appui de 1972 à 1979 du programme sur les forêts urbaines du Service canadien des forêts « A Forest for Man » (Une forêt pour les êtres humains);
  • la Conférence internationale sur la foresterie urbaine à l’Université Laval en 1979 (la première au Canada);
  • l’expansion rapide des départements municipaux de foresterie dans les années 1980 partout au Canada;
  • la 1re Conférence canadienne sur la forêt urbaine à Winnipeg en 1993;
  • la première définition légale de la forêt urbaine dans la Loi de l’Ontario de 2000 sur les forestiers professionnels;
  • la création de la liste de diffusion Listserv du Réseau canadien de la forêt urbaine (RCFU) dédiée aux forestiers urbains à la suite de la 5e Conférence canadienne sur la forêt urbaine en 2003;
  • l’intégration des forêts urbaines dans la Stratégie nationale canadienne sur les forêts 2003-2008;
  • la formation du Réseau canadien de la forêt urbaine en 2004;
  • le lancement collaboratif du programme d’inventaire des arbres à valeur patrimoniale de l’Ontario (Ontario Heritage Tree) par l’Ontario Urban Forest Council et Forests Ontario en 2009;
  • l’élaboration d’un programme de foresterie urbaine au Fleming College et à l’Université du Nouveau-Brunswick;
  • la première Conférence sur la foresterie urbaine qui intégrait des interventions liées aux sciences sociales et aux arts « Urban Forests and Political Ecologies: Celebrating Transdisciplinarity » en 2013;
  • la création du premier programme en foresterie urbaine au pays à l’Université de la Colombie-Britannique en 2015;
  • le développement généralisé de programmes de foresterie urbaine et d’arboriculture à travers le Canada.

Ressources bibliographiques :

Jorgensen, E. (1974). Towards an urban forestry concept. Compte rendu de la 10e Conférence forestière du Commonwealth. Ottawa, Canada. Service des forêts.

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